Alimentation bio, baisse des risques de diabète et d’incidents cardiovasculaires?

Le syndrome métabolique (ou syndrome X) est un ensemble de symptômes qui résultent de troubles du métabolisme. Ce syndrome est diagnostiqué lorsque une personne présente au moins 3 des symptômes suivants : hypertension, glycémie (taux de sucre) élevée, surpoids, taux peu élevé de bon cholestérol et taux élevé de graisses (triglycérides). Ces signes peuvent entraîner des complications, notament diabète, cardiopathie et AVC.

Une mauvaise alimentation, le manque d’activité physique et le tabagisme peuvent augmenter le risque de syndrome métabolique. Aucune étude n’avait pour l’instant évalué le rôle du mode de production des aliments sur le risque de syndrome métabolique, même si l’on soupçonnait les pestides de jouer un rôle aggravant.

Une nouvelle étude, publiée par European Journal of Nutrition et basée sur 8.174 participants français(1), a analysé l’association entre la proportion d’aliments bio consommés et le syndrome métabolique.

Les résultats montrent qu’une consommation importante d’aliments issus de l’agriculture biologique (au moins 38% des aliments) est associée à un risque plus faible de présenter un syndrome métabolique. Ceux qui mangent plus d’aliments bio ont en effet une glycémie, une pression artérielle, des triglycérides et un tour de taille plus faibles que ceux qui mangent peu, voire pas du tout, d’aliments bio.

D’après les résultats des chercheurs, c’est la consommation de produits végétaux (fruits et légumes) bio qui est particulièrement bénéfique. Car ce sont eux qui contribuent le plus à l’exposition aux pesticides via l’alimentation lorsqu’ils sont issus de l’agriculture conventionnelle.

Même si cette étude reste une première analyse, il vaut mieux opter pour des fruits et légumes bio (lire la chronique Medicaliment à ce sujet), connus pour contienir plus d’antioxydants et moins de toxiques.


(1) European Journal of Nutrition, Association between organic food consumption and metabolic syndrome: cross-sectional results from the NutriNet-Santé study, October 2018, Volume 57, Issue 7, pp 2477–2488